Le drame de la R.C.4
Octobre 1950

L’été se poursuit en travaux divers : refaire une route emportée par une crue, patrouilles et reconnaissances dans les environs, instruction sur le nouvel armement, etc...

Ma compagnie reçoit un nouveau patron, un Lieutenant qui n’a jamais vu un tirailleur de près, et avec lequel je m’aperçois très vite que je n’ai pas beaucoup d’atomes crochus...Car sur les détails de la vie courante il a des prises de positions qui m'exaspèrent. Que sera-ce au combat ?... Par exemple, un jour où j’avais rédigé sur le " cahier d’ordres " les instructions pour un départ le lendemain matin pour une opération de deux jours, il me reprochera de ne pas avoir précisé exactement la composition du sac à dos et combien chacun devait emporter de chemises, chaussettes, etc... J’essaie de lui expliquer que les tirailleurs ont en moyenne 10 ans de service et qu’ils savent très bien ce qu’il y a à faire. Rien n’y fait, je " l’envoie sur les roses ..." et je m’aperçois que je vais avoir des problèmes avec un tel patron, ayant l’esprit d’un petit fonctionnaire borné, timoré et vaniteux. Mes craintes seront justifiées quelques semaines plus tard.

Le 15 Septembre, nous apprenons avec stupeur que mon ancien poste de DONG KHE est à nouveau attaqué en force par les viets. A mon départ, après l’attaque de Mai, c’est le 8ème Thabor au complet (soit 4 Goums équivalent de 4 compagnies) qui nous avait remplacés. Ils ont effectué beaucoup de travaux de fortifications, grâce au ciment et aux barbelés qu’ils ont reçu en quantité. Fin Août, début Septembre, ce Thabor a été remplacé par deux compagnies du 3ème Étranger. Sans doute a-t-on considéré que deux compagnies de légionnaires, valaient largement quatre compagnies de marocains.

Quoiqu’il en soit, c’est l’alerte générale, une colonne est formée à LANG SON avec deux Thabors et le 8ème RTM, tandis qu’un troisième Thabor est expédié par avion à CAO BANG.

Contrairement à ce que nous pensons, il ne s’agit pas vraiment d’aller porter secours aux légionnaires de DONG KHE. De même, on ne veut pas non plus envoyer des parachutistes en renfort à DONG KHE, dans la crainte de voir leur largage sérieusement contré par les viets avec l’expérience du mois de Mai. Le 1er Bataillon Étranger de Parachutistes sautera finalement sur THAT KHE où il renforcera notre colonne. On laissera les légionnaires de DONG KHE disparaître après trois jours de résistance héroïque.

En fait, la constitution de notre colonne, et le renforcement de la garnison de CAO BANG, ne seront utilisés qu’à appliquer le plan d’évacuation totale de la zone frontière de CAO BANG jusqu’à LANG SON (mais ce but nous ne l’apprendrons que beaucoup plus tard). Pour cela, la garnison de CAO BANG (avec le Colonel CHARTON) doit filer vers le Sud, rejoindre DONG KHE, que notre colonne (avec le Colonel LEPAGE) aura probablement repris (!).

Une très belle manœuvre d’Etat-Major qui a simplement omis de prendre sérieusement en compte tous les renseignements du 2ème Bureau, faisant état de tout le corps de bataille viet avec 30.000 hommes dans la région de DONG KHE, soutenu par les chinois.

Nous allons très rapidement nous apercevoir que nous allons entrer dans la gueule du loup.

Donc pour nous, un peu en camion et beaucoup à pied à marches forcées à partir de NACHAM nous arrivons à THAT KHE où vient d’être parachuté le 1er Bataillon Étranger de Parachutistes.

La colonne LEPAGE est maintenant au complet avec quatre bataillons, mais pas d’artillerie. Nous ne savons pas exactement ce que nous venons faire, puisque maintenant nous savons que DONG KHE est tombé, et à part une demi-douzaine de légionnaires qui arriveront jusqu’à THAT KHE, tout le reste de la garnison a été tué (180) ou fait prisonniers.

Nous faisons quelques opérations autour de THAT KHE, avec pas mal d’accrochages et nous sentons " qu’il y a du monde " en face. Enfin, le 1er Octobre à l’aube c’est le départ pour DONG KHE (30 km) qu’il faut reprendre...

Nous nous engageons colonne par un sur la RC4, dans la montée vers le col de LUNG PHAÏ. Nous avançons " en perroquet ". Chaque bataillon va occuper le plus rapidement possible une portion de route et ses abords, puis est dépassé par un second bataillon et ainsi de suite.

Les deux Thabors sont en tête de la colonne, nous sommes en 3ème position, puis les paras ferment la marche. Après le col de LUNG PHAÏ franchi sans incident, nous traverserons le sinistre " boulevard de la 73/2 ", une gorge étroite enserrée entre les rochers et la forêt, où une unité du Génie (la 2ème Cie du 73ème Régiment) a laissé beaucoup de " plumes " entre 1947 et 1949.

Quand c’est à notre tour de passer en tête, nous arrivons assez vite dans la petite cuvette de NA PA à 3 ou 4 km de DONG KHE.

Ma compagnie qui était en queue du bataillon se retrouve maintenant en tête par la marche " perroquet " qui fonctionne également à l’intérieur de chaque bataillon. Nous laissons passer les paras qui forcent l’allure. Si on peut arriver à DONG KHE par surprise, ce sera merveilleux, mais ce silence autour de nous est tout de même inquiétant.

1 km plus loin, les paras se trouvent nez à nez avec un détachement viet. Il y a échange de coups de feu et les premiers tués et blessés. Mais surtout l’alerte est donnée partout, et le petit poste que j’avais si bien construit en haut du piton Sud, ouvre le feu à son tour à la mitrailleuse.

Adieu l’effet de surprise ! Tout est bloquée et comble de malheur, une compagnie de mon bataillon qui tenait une hauteur à droite de la route est culbutée par une attaque viet aussi brutale que soudaine. Il y a donc beaucoup de viets de l’autre côté de la ligne de crête, ce qui nous sera confirmé par l’aviation qui emploiera le terme de " grouillement de viets " ça promet !...

Un Thabor est envoyé pour réoccuper la hauteur perdue, et pendant deux jours avec les goumiers puis avec les légionnaires envoyés en renfort, ce sera une bataille acharnée dite de NAO KÉO, au corps à corps, avec des vagues viets successives attaquant en hurlant sans se soucier des pertes effroyables qu’ils subissaient. Mais pour nous aussi le bilan sera lourd et bien des camarades sont morts là-haut et y sont toujours...

Pour ma part, je suis toujours en réserve sur la route et j’assiste au parachutage de deux canons de montagne, qui ne serviront pas à grand chose et qu’il faudra détruire moins de 48 heures après.

En fin de journée, je vois le Colonel LEPAGE qui vient vers moi, et s’installe assis dans le fossé à mes côtés. Il a l’air las et me dit " Mon vieux JAUBERT, qu’est-ce qu’il faut faire "...

C’est vraiment le genre de question à laquelle je ne m’attendais pas. Certes, il me connaissait depuis l’affaire de DONG KHE en Mai 1950, mais de là à lui donner un avis, alors que je n’étais que chef de section et simple exécutant, et que surtout j’ignorais la réalité de la mission qu’il avait reçue.

Devant mon étonnement, il m’explique : l’évacuation de CAO BANG, dont la garnison avec des centaines de civils forment la colonne CHARTON, qui se dirige vers DONG KHE, où nous devrions être installés pour les attendre et les recueillir.

Mais DONG KHE est maintenant imprenable, avec nos seuls moyens, alors que les viets sont tous rameutés sur nous et nous attaquent durement.

CHARTON ne pourra pas aller bien loin sur la R.C.4, HANOÏ lui dit d’emprunter une piste à l’Ouest de la R.C.4 qui rejoint THAT KHE. Cette piste est bien marquée sur la carte, mais dans la réalité ce n’est qu’un mauvais sentier. De toutes façons, il est obligé d’abandonner et de détruire tout son matériel lourd : véhicules, canons, etc...

Quant à nous, nous irons les attendre sur cette piste à hauteur de DONG KHE...

Le Colonel LEPAGE me paraît un peu perdu. Il me demande si je saurais aller au point de rendez-vous. Je réponds " oui " alors que mes souvenirs ne sont pas très précis, mais il faut partir plein Ouest sur environ 4 km.

Me voilà baptisé " guide de la colonne ", et je pars suivi d’une partie seulement des éléments, car un Thabor reste en protection sur la R.C.4 vers le col de LANG PHAÏ, tandis que les paras-légion, sont toujours sur le NA KEO à se battre comme de beaux diables. Ils nous rejoindront tant bien que mal plus tard. Les morts seront bien sûr abandonnés mais aussi beaucoup de blessés, car pour transporter un seul blessé dans ce terrain, il faut 2 équipes de 4 porteurs se relayant, soit 8 hommes en bon état. Or il y avait près de 100 blessés, dont plus de la moitié devait être brancardée...

Le terrain que nous traversons, avec la colonne qui s’étire derrière moi est très difficile. Une forêt épaisse, des falaises, des rochers et une pente assez raide. Enfin, nous débouchons sur une ligne de crête dégagée où une compagnie de mon bataillon s' installe. En principe, elle doit attendre un Thabor qui avait essayé de contourner DONG KHE par l’Ouest et qui fut assez durement accroché.

Nous descendons, en allant toujours vers l’Ouest, et nous arrivons dans un petit cirque rocheux, où se trouve une jolie source. Le Colonel décide de s’y arrêter pour regrouper ses troupes. Cette décision d’arrêt dans le cirque de COC XA allait nous coûter terriblement cher.

Les viets nous talonnent, la 3ème Cie du Bataillon, qui était installée en recueil, décroche à la suite d’un malentendu et arrive un peu vite sur notre compagnie, ce qui crée un certain flottement.

A ce moment, je vois avec stupeur le Lieutenant commandant ma compagnie qui passe devant moi en courant suivi par quelques tirailleurs. Une belle panique se prépare. Furieux, je me mets en travers de la piste, fais des moulinets avec ma canne, frappe à droite et à gauche et le mouvement s’arrête. Quelques coups de gueule envers les chefs de section et les sous-officiers, chacun reprend ses esprits, et je peux disposer la compagnie en position défensive. Ouf ! Je m’aperçois que j’ai agi comme si j’étais le commandant de Compagnie... Quant au " vrai " je l’apercevrai au P.C. du Bataillon et ostensiblement je ne lui adresserai pas la parole.

Je ne l’ai plus jamais revu, car il a réussi à passer, et donc à ne pas être prisonnier (c’est utile de courir vite). Plus tard en, Algérie, dans la région de BATNA, j’ai appris qu’il commandait un escadron de gendarmes mobiles, mais je n’ai pas cherché à le voir. De son côté, il savait que j’étais à TIMGAD et il s’est bien gardé de venir me rencontrer.

Les deux Thabors et surtout les paras du B.E.P arrivent très éprouvés sur la zone de regroupement, après avoir subi de lourdes pertes.

Il faut tout de même songer à sortit de là, car la colonne CHARTON arrive à notre hauteur avec pas mal de difficultés et de combats incessants. Ils espèrent que notre colonne viendra prochainement les rejoindre, et qu’avec nos forces réunies nous pourrons aller à THAT KHE distant d’une douzaine de km à vol d’oiseau.

Pour sortir du cirque de COC XA, il n’y a qu’une seule sortie, un étroit défilé entre des falaises, et l’ennui, c’est que les viets s’y sont installés avant nous. Une seule possibilité : donner l’assaut et passer en force. Mais cela va inévitablement se transformer en massacre.

L’attaque est fixée à 4 heures du matin. Les blessés resteront sur place avec deux médecins pour s’occuper d’eux. Le passage entre les falaises du défilé, étant très étroit, les compagnies attaqueront en ligne l’une après l’autre. Les paras du B.E.P attaqueront en tête, nous les suivrons, puis ce sera le tour des goumiers.

A l’heure dite les paras s’élancent dans un feu d’enfer, d’armes automatiques et de grenades. Les légionnaires tombent comme des mouches, mais chaque compagnie gagne un peu de terrain.

Les marocains qui comprennent la dureté du combat entonnent la CHAHADA, la prière des morts, chant rauque qui prend aux tripes au milieu de ce déferlement de feu.

Et nous attaquons à notre tour. Le sol est jonché de cadavres et de blessés, dont les cris de douleur résonnent encore dans ma tête. De leur côté les marocains se mettent à hurler de rage, frisant la folie meurtrière.

Le défilé est passé, les viets tirent toujours mais avec moins d’intensité. Les compagnies qui sont derrière arrivent à leur tour et cette masse hurlante va de l’avant jusqu’à ce que nous nous apercevions avec les lueurs du jour, que nous sommes au bord d’une falaise qui plonge dans un ravin très boisé. Sur les hauteurs de l’autre côté du ravin la colonne CHARTON se regroupe.

Chacun essaie de descendre comme il peut, en s’accrochant aux lianes, aux branches, qui parfois cassent entraînant deux ou trois hommes qui vont s’écraser au fond du ravin. C’est à ce moment que je vois le Lieutenant des Transmissions du Bataillon, assis sur un petit rebord rocheux, avaler consciencieusement le code secret radio... (il aurait pu le brûler, cela aurait été moins indigeste...).

Enfin, nous arrivons en bas, pour nous apercevoir, que s’il y a beaucoup de monde, il n’y a plus une seule unité constituée. Nous sommes devenus un troupeau, certains ont perdu (ou abandonné) leur arme, tous sont terriblement marqués par ce que nous venons de vivre. Les officiers essaient de regrouper les gens appartenant aux mêmes unités et doivent gueuler de bons coups pour remonter la pente et aller retrouver la colonne CHARTON qui nous attend au sommet.

Pendant que nous remontons, les viets nous tirent comme des lapins, car le terrain est assez découvert, et il y a de la casse. Je rencontre le toubib du Bataillon, avec un éclat dans le genou. Il ne peut plus marcher, j’essaie de le réconforter, car on ne peut pas envisager un "brancardage". On sent trop venir le " chacun pour soi "... Il me demande de lui laisser son pistolet, et de continuer. Je ne l’ai jamais revu.

Je rencontre aussi mon camarade de promo, le Lieutenant de LA ROCHEFOUCAULD, légèrement blessé, mais il peut marcher, nous nous souhaitons bonne chance et lui aussi a disparu dans la tourmente. Personne n’a su comment.

Enfin, ceux de la colonne CHARTON nous voient arriver, mais au lieu des solides unités de renfort qu’ils espéraient, c’est une foule d’hommes en armes, ou sans arme, affamés, apeurés, qu’il va être difficile de réorganiser. Cette jonction n’est pas faite pour relever le moral des uns et des autres.

Tous nos efforts de regroupement sont très difficiles, car les combats continuent sur l’axe de marche. Un parachutage de vivre et de munitions a lieu, mais la plupart des colis tombent chez les viets.

Le désarroi et le découragement s’ajoutant à la faim, la soif et l’extrême fatigue, atteignent bien des hommes. Un ordre insolite nous parvient (c’était sans doute le seul possible) : " Par petits paquets, débrouillez-vous pour rejoindre THAT KHE ". C’était le 7 Octobre. Que de choses s’étaient passées en une semaine !...

Mon " petit paquet " se forme presque tout seul, car on a repéré mes galons d’officier, ma carte et ma boussole... J’ai une petite troupe hétéroclite de tirailleurs, goumiers, légionnaires, et nous partons vers le Sud.

Certains de ces " paquets " tomberont tout de suite sur les viets et il y aura des tués (comme le Cdt LABATAILLE) soit des prisonniers (en particulier les Colonels CHARTON et LEPAGE).

J’ai la chance de pouvoir me glisser au fond de la vallée où nous découvrons une petite rivière de 3 à 4 mètres de large, à l’eau claire, ce qui nous permet enfin de boire et de boire tellement cette soif est pénible. Nous nous fichons éperdument des sages recommandations de ne jamais boire de l’eau non traitée ou non bouillie. Tant pis pour les amibes... Par contre, après avoir bien bu, nous découvrons à quelques mètres de là, des cadavres bien gonflés qui baignent dans l’eau, mais le plaisir que nous avons eu d’étancher notre soif, l’emporte sur ce spectacle peu ragoûtant.

Nous ignorons que sur les hauteurs qui nous séparent de la R.C.4 le 3ème Bataillon Colonial de Commandos parachutistes, qui a été parachuté sur THAT KHE, occupe la crête en recueil de tous ceux qui errent dans la nature. Nous apercevons très vite qu’il est pratiquement impossible de progresser de jour, car il y a des viets partout. Dans ces conditions, nous nous cacherons le jour, en mâchouillant pour tromper la faim, le cœur un peu gélatineux des troncs des petits bananiers sauvages. Dès la nuit tombée, nous nous mettrons en marche, mais il est bien difficile de progresser sans bruit dans cette forêt épaisse. Aussi nous avançons très lentement, et les viets ne décèlerons pas mon petit groupe.

Un jour l’aviation qui a dû repérer un rassemblement viet, dans l’étroite vallée où nous essayons de progresser, et tout près de l’endroit où nous sommes cachés, vient abondamment mitrailler la zone. Certainement avec succès, car nous entendons beaucoup de cris et de hurlements divers. Ce n’est pas le moment d’être découverts par les viets, car nous passerions un mauvais quart d’heure. Mais tout se passe bien et nous ne sommes pas inquiétés.

Enfin, après 7 jours de marche harassante, nous avons parcouru une bonne dizaine de kilomètres. Nous sommes épuisés et affamés. Notre vallée s’élargit et nous arrivons dans la plaine de THAT KHE que nous devinons au loin. Nous allons enfin pouvoir manger, se laver, dormir...

Nous apercevons la route, la R.C.4, que nous avons emprunté il y a une quinzaine de jours pour monter vers DONG KHE. Il y a une certaine animation sur cette route, mais notre joie est vite réprimée, car il y a des détails bizarres dans cette animation.

J’observe mieux à la jumelle, les petits postes de surveillance autour de THAT KHE sont toujours là, mais il n’y a aucun drapeau tricolore... Nous sommes effondrés en constatant à l’évidence que ce sont les viets qui sont là, et que THAT KHE a certainement été évacué sans nous attendre...

Un rapide conciliabule pour constater que le prochain poste important est au moins à 30 km, qu’il y a un fleuve important à traverser et que rien ne dit qu’il n’est pas évacué lui aussi (ce qui était vrai). Dans l’état de fatigue où nous sommes, avec le ventre vide depuis une semaine, il est malheureusement hors de question de pouvoir continuer.

Je décide de nous rendre à l’ennemi, mais auparavant je fais démonter toutes les armes, disperser les pièces dans la nature, ainsi que nos munitions, briser les jumelles, etc...

Puis, nous nous redressons et nous descendons droit devant nous. Très rapidement, les viets arrivent : nous sommes prisonniers... C’était le 14 Octobre 1950.

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