Séries de Fourier
Sommaire :
Séries de Fourier complexes
Soit f(x) une fonction à valeurs complexes. Sa période
est définie comme la plus petite valeur T, avec
telle que :.
On définit ses coefficients de Fourier
par
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(1) |
et la série de Fourier (SF) associée à f(x)
est
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(2) |
Afin de préciser le sens de cette somme infinie de fonctions, et
son lien éventuel avec f(x), on considère la
suite des sommes partielles
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(3) |
Remarques :
-
La SF et la suite
ont pour période T, comme f(x).
-
Du fait de la périodicité de f(x) on peut prendre,
dans la relation (1),
des bornes
et
pour tout .
-
L'égalité éventuelle entre f(x)
et la limite lorsque
de
ne va pas de soi! Il faut préciser la notion de convergence considérée
: simple, uniforme, en norme, etc...
On a les propriétés simples :
Séries de Fourier réelles
Si f(x) est réelle on peut définir
avec des coefficients
réels. La relation (1)
donne
Cette écriture est adaptée au cas où f(x)
a une parité définie. La série de Fourier (2)
s'écrit alors
avec la suite des sommes partielles
parité :
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Lien entre séries
de Laurent et séries de Fourier
Soit f(z) une fonction analytique dans la couronne ouverte
avec .
On a vu qu'alors f(z) est développable en série
de Laurent
|
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(4) |
Si l'on pose
la série de Laurent devient une SF
avec
de période .La
relation (4)
devient
Avec les hypothèses faites la SF converge absolument et uniformément
vers
pour tout .
Cette approche est trop restrictive car on veut étudier
les SF de fonctions d'une variable réelle. Celles-ci ne sont pas
en général prolongeables en des fonctions analytiques dans .
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Fonctions absolument continues
On dit que f(x) est absolument continue pour
si pour toute famille d'intervalles 2 à 2 disjoints
avec
on a
Pour n=1 il en résulte que la continuité absolue implique
la continuité uniforme (donc une fonction qui n'est pas continue
ne peut être absolument continue).
On a le très important résultat, spécifique de
l'intégrale de Lebesgue :
Théorème : soit
localement sommable (c. a. d. que sur tout compact
on a )
alors la fonction
est absolument continue si .
Avec ces notions on peut énoncer la relation d'intégration
par parties :
valable si g(x) est localement sommable et f(x)
absolument continue.
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Convergences des SF
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Convergence simple
Soit f(x) réelle de période T, avec
un nombre fini de discontinuités finies dans la période,
et qui admet en tout point x0 une dérivée
à droite et à gauche. Alors la suite des sommes partielles
SN(f)(x0)
converge simplement (c. a. d. comme une série numérique)
lorsque
vers
-
[]
si x0 est un point de discontinuité de f,
-
[]
f(x0)
si f est continue en x=x0.
Remarques :
-
La seule continuité de f(x) n'implique pas la convergence
simple de la SF. Il existe des fonctions continues en un point et pour
lesquelles la SF diverge en ce point! L'hypothèse d'existence d'une
dérivée à gauche et à droite est une restriction
très forte. On sait qu'il existe des fonctions continues sur
qui sont nulle part dérivables (voir l'exemple de Weierstrass page
351 de la référence [3]).
-
Si l'on suppose f(x) continue, peut-on resommer plus astucieusement
les sommes partielles de façon à reconstruire f(x)?
Le théorème de Fejér donne un réponse positive
à cette question. Soit f(x) périodique, de
période T, et continue,
alors la suite des moyennes arithmétiques
converge uniformément vers f(x) lorsque .
Convergence uniforme de la série
de Fourier
Soit f(x) de période T et absolument continue
avec
alors
converge uniformément vers f(x) pour tout .
Convergence en norme L2
Si
(c. a. d. si l'intégrale
alors la suite SN(f)(x) converge en moyenne
quadratique vers f(x) ce qui signifie
ou, de façon équivalente
et aussi
La dernière relation découle de la précédente
si l'on utilise l'identité dite de polarisation
4(f,g)=||f+g||2-||f-g||2+i||f-ig||2-i||f+ig||2.
Remarque : la convergence uniforme implique la convergence simple et
la convergence en norme L2.
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Propriétés des
coefficients de Fourier
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Lemme de Riemann-Lebesgue :
Soit
(c. a. d. que )
alors on a
Du fait que
ce résultat reste vrai si .
Théorème de nullité
:
Si alors
f(x)
est presque partout nulle. Si de plus f(x) est continue
alors .
Décroissance pour
:
Si l'on veut préciser le comportement des cn il
faut faire des hypothèses supplémentaires. Par exemple :
si
et si
et
on a
alors on a
Dérivation terme à
terme :
Soit f(x) de période T et absolument continue
alors on a
ou, en termes des coefficients réels
Convolution :
Soient f(x) et g(x) sommables sur la période
T.
On définit leur convolution par
On a les propriétés :
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